L’association Agir pour Coste Chaude a été créée le 31 mars 2019. Nous étions 9 riverains réunis à Coste Chaude pour prendre en charge et défendre notre habitat.
Un petit historique :
Mardi 18 octobre 2016
A la mairie, révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) prescrite par délibération du conseil municipal le 25 juillet 2014.
3 représentants du CILLSOS sont présents (Comité d’Intérêt Local la Seyne Ouest et Sud) :
- Avis du CIL (Comité d’Intérêt Local) : « D’après la présentation faite, le projet paraît bien, constructif et agréable. La circulation sera facilitée. »
- La mairie : « le projet sera soumis à enquête publique (obligatoire). »
Cette enquête publique n’a à ce jour pas encore été faite bien que promise par la mairie et nous pouvons émettre un avis différent sur la circulation facilitée chemin Bonifay et Mauvéou.
Samedi 7 juillet 2018
La municipalité a convié les représentants des comités de quartier et quelques habitants à un tour de ville en bus afin de leur présenter les grandes lignes de la révision du plan local d’urbanisme.
Ce tour en bus est passé bien inaperçu pour les habitants concernés qui n’ont pas vu alors une prise de contact annoncée avec la population locale par la mairie.
Samedi 8 septembre 2018
Réunion d’information du CILLSOS au bar l’Effet mère … la population a commencé à se rendre compte de l’ampleur du projet et a montré sa désapprobation massivement et son manque d’information.
Étaient alors présents :
Mme Nathalie BICAIS – Conseillère départementale et municipale
Mme Marie VIAZZI – Conseillère municipale chargée de « Allô La Seyne » et référente auprès des CIL
Mme Lydia GARCIA – Représentant « Allo La Seyne »
M. Claude ASTORE – Adjoint chargé de la sécurité et des travaux, représentant M. le Maire-
M. Robert TEISSERE – Adjoint au Maire
M. Damien GUTTIEREZ – Conseiller départemental
M. Patrick DUCHEIX – Chef de la police Municipale
M. Le Maire devant assister au Forum des Associations, s’est excusé de ne pas assister à cette réunion. Se sont également excusés: Mme Virginie SANCHEZ et M. Joseph MULÉ, Conseillers départementaux.
M. Bardelli Président du CILLSOS a mis a disposition le projet Coste Chaude le lendemain 9 Septembre sur le site du CILLSOS en précisant : « Ce qui suit est un projet »
Mais ce projet c’est :
- Des blocs de béton, façon container
- Des toitures terrasses
- Des coursives extérieures (typiques de certains bâtiments à loyers modérés …)
- Des bâtiments en R + 2 supérieurs à 6 m de hauteur
- Une densité de logement 3 à 4 fois supérieure à la densité du quartier (en impactant 30 000 m² sur la zone préexistante on compte une quarantaine de logements et non 145 logements !)
- Une augmentation de la population d’environ 20 % ( le quartier dénombre environ 2500 personnes, 145 logements cela va représenter environ 500 personnes soit 20% de plus et avec les mêmes structures… )
- Aucune prise en compte des problèmes de circulation(une augmentation de la circulation de 20 à 30 %,sur une zone déjà saturée)
- L’inadéquation des structures scolaires.
- La négation d’une zone verte riche en flore et faune (présence d’orchidées Sérapias…)
- L’ignorance des bonnes résolutions énoncées dans le projet d’aménagement et de développement durable PADD 2017 de la Seyne sur Mer Extrait 9 le secteur Pavillonnaire , à savoir :
«
– La nécessité d’intégration dans le paysage au service de la biodiversité (Arc collinaire, boisements, bordure littorale…)
– Maintenir une densité faible (emprise, espaces non imperméabilisés et distances par rapport aux limites)
– Définir des règles de densité communes aux différentes destinations pour façonner un paysage homogène
– Maintenir un cadre boisé significatif
– Conserver des espaces boisés classés comme garde-fou de l’urbanisation, notamment dans les sites collinaires
– Encourager des coulées vertes en tant que lien entre les secteurs, au service de la trame verte
– La poursuite de l’aménagement de la zone Coste chaude, dans le cadre d’un aménagement global à vocation d’habitat soucieux d’une bonne intégration dans le site et inscrit dans une dimension écologique affirmée. »
Lundi 26 novembre 2018
Un tractopelle éventre le terrain de part en part. L’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives ) est chargé de ce travail. Le terrain a été défriché la semaine précédente d’une façon drastique. Le travail de fouille a mis à mal tout le champ d’orchidées Sérapias. Il est à noter qu’aucun affichage préalable n’a été effectué.
Le projet a pris du galon …
La réunion d’information de la population arrive le 5 mars… très tardivement et le projet est présenté bien ficelé sans concertation préalable avec un opérateur Vinci déjà choisi.
Quid de l’enquête public annoncée le 18 octobre 2016 ?
Quid de la prise en compte de la nette désapprobation manifestée devant les élus lors de la réunion du CILLSOS du 8 septembre 2018 présentant ce qui n’était qu’un projet ?
Mardi 5 mars 2019
Source : MA. D. – var matin :
Environ 150 riverains du quartier se sont rendus, mardi soir, à la réunion de présentation du «projet Coste Chaude» organisée par la mairie.
Ce Programme immobilier fait Scandale chez les Riverains à la Seyne. La ville de La Seyne s’est heurtée à l’hostilité des habitants quand elle leur a présenté un programme immobilier de 145 logements, dont un tiers de locatifs sociaux. Si on voulait faire un mauvais jeu de mots, on dirait que le « projet Coste Chaude », dont les détails ont été dévoilés mardi soir en mairie, a été accueilli fraîchement par les riverains. Mais, en vérité, c’est à un tollé, aux quolibets, huées et autres invectives d’une salle du conseil municipal pleine à craquer qu’ont dû faire face élus et représentants de l’opérateur en charge du programme immobilier controversé. Rarement, ces dernières années, une rencontre de quartier en mairie avait connu un tel chahut.
DES BÂTIMENTS EN R+2 l faut dire que la plupart des habitants de Coste Chaude, un secteur résidentiel parsemé de petites villas et irrigué par des rues étroites, ont découvert là les détails d’un projet imposant. Vinci Immobilier envisage en effet de construire 145 logements sur une friche naturelle de 3 hectares, dont des ensembles sur trois niveaux (R + 2). Outre la dimension du programme, le nombre d’habitats sociaux qui y est prévu a fait bondir: 49, à savoir un tiers du volume total, ainsi que 35 logements en accession maîtrisée.
« Urbaniser, ce n’est pas massacrer », « On ne veut pas de mixité sociale », « Ça va dévaluer nos biens immobiliers » ou « Stop au trafic automobile » sont donc quelques- unes des réactions qui ont été entendues tout au long de la présentation. L’architecte a ensuite eu beau tenter de vendre l’aspect bioclimatique ou les performances acoustiques du bâti, le public a moqué le fait que « les constructions ne ressemblent à rien ». Côté mairie, c’est Denise Reverdito, adjointe déléguée à l’aménagement durable du territoire, qui a péniblement tenté de faire entendre sa voix: « C’est un projet harmonieux et pas très dense. On va assurer la protection des orchidées présentes sur les lieux. On a aussi pris le temps de la concertation : tous les CIL devaient faire remonter l’info. » Colère dans les rangs de ces derniers!
L’ABSENCE DU MAIRE REMARQUÉE – Même l’argument de l’historique du dossier, sensé accréditer le fait que la municipalité ne suit là que des prescriptions d’urbanisme antérieures à sa prise de fonction, n’a pas fait mouche. « Le terrain est classé depuis 1991 en zone à urbaniser. Il appartient aujourd’hui à EPF Paca et on ne peut pas en faire ce qu’on veut », a plaidé l’élue. Dans les travées, Nathalie Bicais, Sandra Torrès et Damien Guttierez, tous élus de l’opposition et, à des degrés divers, déjà en campagne pour les municipales de 2020, ont aussi pris la parole pour s’indigner et renvoyer la responsabilité de ce joli bazar au maire… dont l’absence à cette réunion a fait causer. Denise Reverdito a fini par lâcher qu’elle avait entendu les critiques et que seraient étudiées d’éventuelles marges de manœuvre. Réponse dans le public: « Votre projet, vous le reprenez, et vous en faites un autre! »
LE PROGRAMME IMMOBILIER EN BREF – Porté par Vinci Immobilier, le projet Coste Chaude est un ensemble de 145 logements sur 3 hectares de terrain délimités par les chemins de Mauvéou et de Fernand-Bonifay. Cette zone est dite à urbaniser dans le plan local d’urbanisme depuis 2004. Le foncier, jadis parsemé de vignes, et dont la partie sud a vu l’apparition d’une caserne de pompiers en 2009, a été acheté par EPF Paca entre 2010 et 2015 pour satisfaire aux visées de la municipalité. Outre 96 logements en accession libre et maîtrisée, le programme prévoit 49 appartements sociaux. Côté parking, on compte 221 places de stationnement, dont 174 souterraines. Un élargissement du chemin de Mauvéou est prévu, ainsi que divers aménagements dans la zone: voie centrale, espace de convivialité ou « espaces verts structurants ».
Pour info qu’est ce que L’EPF, le propriétaire du terrain désormais ? Si nous allons sur son site :
« Créé en 2001, l’Etablissement Public Foncier PACA met en œuvre, pour le compte de l’Etat et des collectivités territoriales qui en ont la compétence, des stratégies foncières publiques. Il bénéficie des prérogatives de la puissance publique en matière d’interventions foncières pour réaliser sa mission.
L’EPF PACA aide les collectivités à assurer la maîtrise foncière de leurs projets. Il est un accélérateur de projets capable de mobiliser des moyens d’acquisition et d’ingénierie foncière.
Avant d’engager des acquisitions, L’EPF PACA accompagne les collectivités dans leur démarche de projet. Il s’attache à rendre une opération d’aménagement faisable et économiquement raisonnable. »
Lundi 25 mars 2019
Conseil municipal
Source Blog de Marc VUILLEMOT : http://www.marcvuillemot.com
« Coste Chaude : c’est le maire d’il y a trente ans qui a ouvert à la construction !
Les mandats des quatre maires qui m’ont précédé se sont déroulés sans que nul ne trouve à redire à la décision d’ouverture à l’urbanisation du terrain du quartier Costechaude proposée au conseil municipal en 1991 par le maire de droite Charles Scaglia. Et c’est mon prédécesseur Arthur Paecht, lui aussi de droite, qui, en 2006, a enclenché les procédures pour entamer cette urbanisation.
Il est tout de même étrange que le sujet revienne sur le tapis 28 ans après la décision originelle, sous une forme d’une rare violence, activée par des élus d’une même sensibilité que ceux qui furent à la genèse de l’histoire, laissant entendre que, me levant un bon matin, j’aurais décidé, sans en référer à quiconque, de supprimer un espace naturel et de faire tourner les bétonnières.
La question s’est invitée à la réunion du conseil municipal de ce lundi. Ça m’a donné l’occasion de rétablir des vérités en faisant un petit rappel historique commenté…
Après débat sur l’opportunité d’acheter le terrain où se trouve aujourd’hui la caserne des pompiers de Mauvèou et sa partie haute, au nord, jouxtant le chemin de Costechaude, Charles Scaglia (UDF) a opté en 1991 pour une ouverture totale à l’urbanisation de ce périmètre. Ni François Hérisson (UMP) ni Maurice Paul (PCF), ses successeurs, n’ont modifié le Plan d’occupation des sols (POS) de l’époque. Le suivant, Arthur Paecht (UMP), a confirmé ce choix, par un maintien en zonage « à urbaniser » (AU) dans le Plan local d’urbanisme (PLU) voté en 2004 que, moi, alors élu minoritaire… je n’ai pas voté.
C’est encore mon prédécesseur qui, en 2007, a fait lancer les acquisitions des parcelles par l’Etablissement public foncier régional (EPF), dans le cadre d’une convention signée par l’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM), considérant qu’il s’agissait d’un « site à enjeu stratégique d’habitat ».
AUCUNE OPPOSITION EXPRIMÉE EN PRÈS DE 30 ANS
Nul opposant au projet, personne physique du voisinage ou d’ailleurs, ni comité d’intérêt local des environs ou d’ailleurs, ni association de défense de l’environnement, qu’elle soit de quartier, communale, nationale ou de l’univers cosmique, n’a alors fait connaître quelque opposition au projet. Seuls ou en groupes structurés, les gens avaient conscience des besoins de réponses à la crise de l’habitat, même les voisins des alentours immédiats qui auraient bien sûr préféré conserver cet ancien espace agricole qui s’est peu à peu arboré. Et même moi, malgré ma nostalgie des années 70 où mes amis et moi y venions à mobylette des quartiers Nord pour flirter avec nos copines du Sud. Autres temps d’harmonie entre quartiers…
De 2007 à 2015, l’EPF a poursuivi les acquisitions des parcelles, investissant 2 millions d’euros. Ça s’est fait d’autant plus publiquement que, dans cette période, s’est déroulée la révision du PLU qui a confirmé la vocation résidentielle modérée de ces terrains. D’innombrables réunions publiques, au-delà de celles imposées par la loi pour la révision d’un PLU, se sont tenues : aucune réserve n’a été enregistrée sur ce dossier. Et le PLU révisé a été voté à l’unanimité (gauche et droite) par le Conseil municipal en 2010.
En 2013, le comité d’intérêt local (CIL) du quartier, représentant des habitants, a validé l’idée en réunion ouverte, tout en demandant à être tenu au courant « pour ne pas laisser courir la rumeur publique (…) qui dit tout et n’importe quoi ». En 2015, un projet résidentiel a donc été soumis aux divers CIL. Une réunion publique sur les enjeux pavillonnaires du PLU s’est tenue le 30 juin de cette année-là, au cours de laquelle un projet de 150 logements à Costechaude a été présenté. En octobre 2016, dans une salle pleine, s’est tenue une autre réunion publique, où les avis exprimés ont été en substance : « Ce n’est pas mal, on s’attendait à pire ».
UN PROJET DANS LA CONTINUITÉ DE CELUI DE MES PRÉDÉCESSEURS
Vu les avis favorables recueillis, j’ai donc demandé à l’EPF la poursuite du travail sur le programme. Il a lancé un appel à projets auquel les élus communaux n’ont pas pris part. Le projet qui a été retenu par l’établissement foncier comprend finalement 145 logements, dont 61 logements libres, 35 logements intermédiaires, dont 20 à 30 % sous les prix du marché, et 49 logements sociaux ; pour ces derniers, il demeure un point à trancher, la Ville souhaitant les voir gérer par UNICIL, filiale du groupe Action Logement spécialisée dans le logement des salariés des entreprises locales, tandis que TPM, compétente en matière d’habitat, opterait plutôt pour le futur office métropolitain d’HLM résultant fin 2020 de la fusion de Terres du Sud Habitat et de Toulon Habitat Méditerranée.
Dans le même temps, j’ai demandé à la métropole de prévoir la requalification des voiries adjacentes à la propriété remembrée.
Je me suis ainsi inscrit dans la continuité républicaine des choix de mes prédécesseurs de toutes tendances politiques, desquels j’aurais d’ailleurs eu du mal à me dégager car, entre temps, les obligations de productions de logements se sont imposées aux maires par la Loi et par sa traduction en objectifs annuels concrets et chiffrés, commune par commune, et quartier par quartier, qu’est le Programme local de l’habitat (PLH) de TPM.
L’objectif légal est de produire 10.989 logements dans la métropole TPM, initialement entre 2010 et 2016, terme prolongé depuis lors, dont 4.313 logements sociaux (39%). Pour La Seyne, l’objectif légal contraint est de 1.458 logements, parmi lesquels 450 logements sociaux (31%). Et pour nos quartiers Sud et Est seynois, le PLH impose la construction de 965 logements, dont 300 logements sociaux (31%).
LA LOI ET LES OBLIGATIONS DE GESTION S’IMPOSENT À TOUS
Ce sujet de Costechaude me donne l’occasion de rappeler..
– que le PLH résulte de la loi nº 2006-872 du 13 juillet 2006 votée par la majorité de droite du Parlement ;
– que le PLH est élaboré avec des consultations publiques, et qu’il fait l’objet de bilans d’étape votés chaque année à l’unanimité des élus de droite et de gauche de TPM et publiés ;
– que les élus de gauche seynois de TPM ont été les seuls à ne pas voter le PLH de l’agglomération en 2009-2010, estimant que l’effort devait être mieux réparti sur les douze communes ;
– que, à mon initiative, la révision du PLU de 2010 a permis de réduire de moitié la surface des zones de plus haute densité de construction et, au sein de chaque parcelle, de réduire de moitié la constructibilité, et de protéger de nouveaux espaces naturels ou agricoles ;
– que, sauf à disposer des moyens financiers d’acquérir au prix pharamineux du terrain constructible et d’y réaliser un équipement d’utilité publique, la Loi interdit – heureusement pour les particuliers ! – à une collectivité de déclasser une parcelle constructible ; or chacun connait la situation financière seynoise que, avec les efforts que je déploie depuis onze ans, j’ai d’ores et déjà améliorée (dette réduite de près de 30 millions d’euros, renégociation de 27 millions d’euros d’emprunts toxiques, durée de désendettement ramenée de 99 ans à 12 ans, budget de fonctionnement des services ramené au niveau de 2004, etc.), mais qui, demeurant fragile et à conforter, m’interdit tout nouvel investissement public autre que ceux engagés, obligatoires ou imposés par la sécurité ; et, quand bien même, quel équipement public pourrait trouver sa place en pareil site ?…
– que, à La Seyne comme dans tout le Var, 7 foyers sur 10 sont éligibles au logement social, que la Loi impose à chaque commune 25% de logements sociaux, que La Seyne est hors-la-loi avec moins de 19%, que la Loi interdit de construire de nouveaux logements sociaux à Berthe et au centre ancien, qu’il est infligé depuis 2018 à la commune une « amende » sous forme de réfaction de plus de 320.000 euros sur les versements des impôts locaux, et que, la Ville ne rattrapant pas assez vite son retard, la réfaction pour 2019 pourrait atteindre 600.000 euros.
SOLIDARITÉ ENTRE TERRITOIRES, HARMONIE ENTRE CITOYENS
Oui, c’est une réalité : à La Seyne comme ailleurs, nous sommes très loin d’avoir atteint les objectifs légaux de création de logements, tandis que l’offre diminue, la population augmente du fait de notre attractivité, le logement secondaire chez nous commence à être prisé, les propriétaires de logements privilégient les locations meublées de vacances, les familles monoparentales se multiplient et accentuent les besoins.
Pour beaucoup, se loger est hors de prix, à moins de s’exiler de plus en plus loin hors la ville. On compte en permanence 12.000 familles en attente d’un logement social dans la métropole, dont 3000 à La Seyne.
Malgré ce, la loi de solidarité urbaine est combattue, les prés carrés résistent.
Pour une juste répartition qui ne dénature ni les paysages ni les sociologies, nous devons être des maires bâtisseurs qui régulent les excès, organisent les espaces, équilibrent la ville, exercent la solidarité intercommunale. Or certains, ultimes réfractaires, choisissent encore de payer des « amendes » toujours plus élevées, surcoût du privilège préservé.
Alors, oui, au cas par cas, comme au sujet de Coste Chaude, je comprends que ça regimbe ! Faut-il s’en étonner ? Pour certains politiciens patentés, exacerbés qu’ils sont par de prochaines échéances électorales, c’est déjà une outrance d’espérer les voir raison garder, rappeler les faits historiques avec objectivité, ne pas faire flèche de tout bois pour attiser de légitimes soucis. Cette situation n’aurait d’autre effet que muer la démocratie participative en camp retranché électoral, interdisant l’échange libre et serein, seul à même de faire entendre des questions et suggestions que les riverains peuvent par ailleurs, légitimement, exprimer encore sur le projet et sa mise en œuvre.
Ceux – heureusement rares à La Seyne – qui souhaitent rester dans leur quant-à-soi, à la fois vendent des terrains à bâtir et déplorent que leurs enfants, devenus adultes, n’arrivent pas à se loger.
Leur logique indique « parquez les pauvres entre eux, pas de pauvres chez nous ». Et, dans le même temps, les voilà qui s’insurgent des dépenses réalisées pour la rénovation urbaine des quartiers populaires (pourtant mise en œuvre à La Seyne par mon prédécesseur de droite…).
Que veulent-ils ? La paix chez eux, la crasse là-bas ? Ils auront, s’ils ne prennent garde à ne rien partager ni être citoyens solidaires, et le dérangement et la souillure.
AUX OUTRANCES, PRÉFÉRER LA MÉTHODE, LE DIALOGUE ET L’ÉTHIQUE
À tous ceux qui s’inquiètent pour Costechaude, je dis : « Revenez à une lecture objective et honnête du projet et vous constaterez qu’il est respectueux de l’environnement, raisonnable dans ses dimensions, moderne dans sa conception ». Très loin des outrances proférées pour l’empêcher au nom des égoïsmes et des ambitions électives.
Depuis 2008, année de mon élection, tout s’est déroulé conformément aux orientations initiales et avec un souci de clarté et de transparence. Je mets en œuvre le projet que les Seynois m’ont demandé de réaliser en m’élisant et me réélisant, tout en respectant les engagements pris par mes prédécesseurs, en appliquant la Loi, en recherchant l’harmonie entre tous les quartiers, en recueillant avec constance les avis de mes concitoyens, et en respectant les minorités politiques qui ont, comme nulle part ailleurs dans notre métropole, un droit permanent à l’information et à l’expression.
Je n’ai aucune intention de changer, ni de méthode de dialogue, ni d’éthique. »
C’est long !! mais nous avons là le point de vue clairement exprimée de M. Le Maire.
Quelques commentaires :
- Est il utile de remonter dans le temps au siècle dernier ? Beaucoup d’entre vous n ‘étaient pas encore présents. Le pensum est long fastidieux soporifique pour l’assemblée et les anecdotes inutiles.
- Cependant nous, nous étions présents à cette période et nous ne pouvons accepter ce discours : « Nul opposant au projet, personne physique du voisinage ou d’ailleurs, ni comité d’intérêt local des environs ou d’ailleurs, ni association de défense de l’environnement, qu’elle soit de quartier, communale, nationale ou de l’univers cosmique, n’a alors fait connaître quelque opposition au projet… » Jeunes parents, nouvel acquisiteur d’une maison, tiraillés entre l’éducation de nos enfants , l’entretien d’une nouvelle propriété , une activité professionnelle en pleine essor, il n’y a guère de temps pour éplucher et comprendre les dédales des délibérations municipales. Nous faisions confiance à nos élus pour nous défendre et nous tenir informés. La presse existe, les affichages existent…
- L’éventualité de la construction d’un collège avait alors été évoquée et la grande majorité de la population était au courant rapidement sans que le projet soit monté. Nous étions donc à l’écoute des informations distillées avec des avis partagés, mais ce projet et ce plan sont arrivés très brutalement.
- Le comité de quartier n’a pas su nous défendre ! Oui mais faut il rappeler que ce sont des bénévoles et qu’ils n’ont ni vocation ni mission à nous représenter car non élus par les habitants de ce quartier. Nous pouvons d’ailleurs constater qu’aucun qui n’a participé aux réunions en mairie (cf. Réunion du 18 oct 2016) n’était riverain du projet. L’avis consultatif de ces personnes ne représente rien que l’avis de 3 habitants seynois qui étaient présents ce jour là en mairie pour faire le nombre.
- Il faut respecter la loi ! Cet argument est martelé sans cesse par M. le Maire. L’obligation est de 25 % de logement sociaux … mais pourquoi nous parler de logements exclusivement et de bétonnage ? Pourquoi bâtir à outrance ? Nous voilà présentés comme les sudistes confédérés refusant la paix sociale et l’égalité ! Bientôt racistes ! Devons nous nous sentir coupable de payer la majorité des impôts de notre ville et de vouloir préserver un carré de verdure ?
Le refus n’est pas celui de l’autre, c’est le refus du bétonnage et surtout de la concertation pour un projet qui peut exister.
Vendredi 29 Mars 2019
Assemblée Générale du CILLSOS
Le président Jean-Claude Bardelli a demandé en début de séance qu’une ambiance de dialogue prime avant tout :
« Au nom du CIL nous souhaitons que soit mis un terme aux constructions de logements collectifs dans les quartiers et que cette volonté soit inscrite dans la révision du PLU. Ces constructions entrainent une perte de qualité de vie , et à cet égard le projet immobilier à Coste Chaude doit être revu et corrigé pour réduire le nombre de logements et ne pas dépasser la hauteur de R+ 1 »
Nous pouvons être heureux que M Bardelli prennent notre défense mais malheureusement il ne parle pas en notre nom, et ne désirons nous pas une refonte totale de ce projet ?
L’atmosphère était houleuse et la majorité des questions a tourné autour du projet Coste Chaude.
Étaient présents entre autres :
Mme Emilie Guerel – Députée de notre circonscription
M. Marc Vuillemot – Maire de la Seyne
Mme Nathalie Bicais – Conseillère départementale
Mme Sandra Torres – Conseillère régionale PACA
M. Gilles Vincent – Maire de Saint-Mandrier et représentant M.Hubert Falco pour TPM
Mme Denise Reverdito – 3ème Adjointe à la mairie de la Seyne sur mer en charge du projet Coste qui s’est absentée avant la fin .
M.Claude Astore – 4ème Adjoint à la mairie de la Seyne sur mer
Mme Sandy Marchesini – Conseillère municipale
M. le maire a refait son discours historique du 25 mars (long très long ..) Le maire a maintenu ses arguments mais s’est dit prêt « à discuter pour l’améliorer »
J’ai pris la parole et ai interpellé le maire « Non on ne nous a pas demandé notre avis une enquête publique nous avait été promises en 2016 et nous l’attendons encore«
Mme la députée Emilie Guerel a soulignée qu’une enquête publique est obligatoire au dessus de 10000 M2 de construction. Si nous faisons un rapide calcul 10 000/145 logements ça donne 69 M2 par logement… c’est juste petit mais est ce le cas ? et le calcul tombe alors trop bien.
M. le Maire joint le lendemain par le journaliste de Var Matin M. Guillon a précisé :
« je vais demander à ce que soit mise en place une concertation – qu’elle soit réglementaire , institutionnelle ou par le biais de groupes de travail avec les gens – pour amender le projet afin de le rendre acceptable pour les riverains »
Le dialogue devrait donc s’installer. A ce jour une réunion est prévue le 20 juin en mairie.
Au sein de l’opposition présente ce jour là il faut noter :
Mme Sandra Torres :
« Ce projet soit vous le maintenez , soit vous le modifiez , soit vous l’abandonnez – il faut une proposition beaucoup plus raisonnable que 144 logements en R+2 . sans oublier que plus on va construire , plus la demande sera importante , puisque le pourcentage de logements sociaux imposés par la loi dépend du nombre de résidences principales. »
Mme Nathalie Bicais :
« Sur cet espace , on peut changer de projet –sans devoir rembourser à l’EPFR le coût d’acquisition des terrains (2,8 millions) – si on conserve une destination d’intérêt public. Et il y a d’autres objectifs que le logement à mettre en œuvre dans le quartier , en termes de projets économiques et d’équipements de loisirs ou de service à la population. »
Dimanche 31 mars 2019
Assemblée générale constitutive de notre association Agir pour Coste Chaude
Etaient présents : M. Arbiol Xavier, M. Bonnot Alain, Mme Merlot Geneviève, M. Merlot Jean, M. Pierini Patrizio, Mme Pierini Françoise, M. Sumian Michel, Mme. Bach Aurore, M. Bach Jean-François
Nous étions plusieurs en contact mail depuis déjà la réunion de Mme Nathalie Bicais du 14 mars aux Sablettes. La décision de créer une association était évidente et il fallait trouver les bonnes volontés nécessaires.
La création des statuts a pris un peu de temps; par souci de praticité et de modernité nous ne voulions pas de courrier mais uniquement des mails et pour débuter aucune cotisation de demandée.
En parallèle Clément Jacques (mon jeune voisin) a lancé une pétition sur change.org le 8 mars 2019 : http://chng.it/xPfxXw7tNX
A ce jour 8 mai 2019 nous avons recueilli 1020 signatures.
J’ai repris cette pétition à mon nom avec son accord par soucis de simplicité.
Samedi 13 avril 2019
L’association Agir pour Coste Chaude APCC83 est publiée au JOAFE.
Jean-François Bach
Président d ‘Agir pour Coste Chaude